VISITE MAROCAINE A KEROMAN

keroman.fr – 19/04/2016

Le port de Keroman

Le port de Keroman

Initiée il y a deux ans, la collaboration entre le port de pêche de Lorient et le Maroc se poursuit. Après la visite des Lorientais à Agadir l’an passé, une délégation marocaine est venue découvrir le port de Keroman. Échanges fructueux de part et d’autres.

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Ca fait déjà quelques lustres que le port de pêche de Lorient a choisi de regarder bien au delà de ses frontières régionales. Habitué à travailler avec de nombreux pays européens, de l’Espagne à l’Écosse, en passant par la Norvège, Keroman s’est tourné depuis quelques années vers l’autre rive de la Méditerranée, direction le Maroc plus précisément. C’est avec ce pays, premier producteur africain avec 1,2 million de tonnes de produits débarquées, que le port de Lorient a signé, en 2014, un accord de coopération. Objectifs : travailler ensemble sur la modernisation des infrastructures portuaires, sur la préservation de l’environnement, la valorisation des produits de la mer, leur traçabilité… Après la visite en 2015 d’une importante délégation lorientaise à Agadir, à l’occasion du salon Halieutis qui s’y déroulait, c’était donc cette année au tour des Marocains de faire le déplacement en Bretagne Sud. Représentants de l’Office Nationale des Pêches, mareyeurs, chefs d’entreprises, une quinzaine de personnes ont arpenté les quais et les allées du port de pêche de Lorient pendant ces deux jours. Au programme : découverte des infrastructures portuaires, participation à la vente côtière, visites d’entreprises, rencontres officielles et discussions informelles.

Décentralisation et gestion des caisses

Au final, de nombreux contacts ont pu ainsi être noués entre professionnels marocains et lorientais. Avec 3.500 kilomètres de côte et un chiffre d’affaire annuel de 600 millions d’euros pour la commercialisation des produits de la mer, le Maroc représente, il est vrai, une belle opportunité de développement pour des entreprises expérimentées comme celles que l’on trouve à Keroman. Les représentants de l’Office National des Pêches (ONP) ont pu, quant à eux, découvrir un mode de gouvernance relativement éloigné du leur. « Au Maroc, le système est entièrement centralisé et l’ONP gère l’ensemble des ports marocains, indique Benoît Jaffré, directeur général de la SEM Lorient-Keroman. Chez nous, au contraire, tout est décentralisé. La SEM entretien et exploite le port. Elle gère les grosses réparations et investit dans les équipements et les machines. De leur côté, les collectivités, via le syndicat mixte, interviennent pour tout ce qui concerne les investissements immobiliers (bâtiments, réseaux…)« . Un système à double étage permettant aux collectivités d’être au coeur de l’activité, tout en gardant une certaine souplesse dans le fonctionnement. Et qui visiblement a fortement intéressé les officiels marocains. A l’inverse, les représentants du port de Lorient ont eu des échanges jugés, là encore, « très intéressants » sur l’épineux et coûteux problème de gestion des contenants. Comment éviter que des dizaines de caisses à poissons jaune et bleu (les couleurs de Keroman) ne disparaissent chaque année dans la nature? Grâce à un ingénieux système de solde et de crédit, les Marocains ont visiblement trouvé la parade !

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