La problématique environnementale, une question de compétitivité économique

Par Anass Belhaj – mapexpress.ma – 26/04/2016

image_enteteA l’heure où la crise écologique planétaire commence déjà à faire sentir son poids économique, la problématique environnementale n’apparaît plus seulement comme une simple question d’éthique et de responsabilité d’entreprises, mais surtout une question dont l’apport est crucial, voire salutaire, à la compétitivité économique de toute structure visant l’excellence ou, du moins, la longévité.

Le souci environnemental, considéré pendant longtemps par nombre de décideurs industriels comme un fardeau économique supplémentaire, représente aujourd’hui, et à juste titre, le levier d’une croissance porteuse d’un développement économique durable, particulièrement après l’avènement de nouveaux métiers liés à l’économie verte.

“Si l’on pense aux énergies renouvelables, aux technologies de gestion de l’eau, aux nouvelles méthodes de recyclage des déchets et aux modes de transport moins énergivores, pour ne citer que ceux-ci, ce sont de nouveaux métiers auxquels nous devons nous préparer afin de mieux préserver notre environnement tout en créant les emplois et richesses associés à cette nouvelle économie”, a déclaré à la MAP Saïd Mouline, président de la Commission énergie, climat et économie verte (CECEV) de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).

Le patronat marocain est convaincu que seules les entreprises dont les processus seront les plus économes en termes de matière première, d’eau et d’énergie, perdureront, a dit M. Mouline, expliquant qu’avec la levée des barrières limitant le commerce mondial, seules les entreprises dont les activités respectent les réglementations environnementales en vigueur subsisteront.

“L’Appel de Tanger, pour une action solidaire et forte en faveur du climat”, lancé en septembre 2015 par SM le Roi Mohammed VI et le président français, François Hollande, constitue un message fort marquant l’urgence d’entreprendre une action forte en faveur du climat afin d’amplifier la lutte contre le dérèglement environnemental, a-t-il souligné.

Rappelant que le Centre marocain de production propre (CMPP), bras technique de la CECEV, a pour mission d’assister les entreprises pour l’adoption de technologies propres et de systèmes de management plus performant, M. Mouline a indiqué que plus de 500 groupes industriels et entreprises ont pu bénéficier des services du CMPP, notamment en matière de diagnostics environnementaux, de formation, du management environnemental et du montage des dossiers financiers pour la mise en place de dispositifs de dépollution industrielle.

Par ailleurs, le président de la CECEV a fait noter que dans la perspective de la COP22, qui se tiendra à Marrakech en novembre prochain, la CGEM a prévu de tenir une série d’événements nationaux et internationaux avant et durant la COP22, précisant que “la confédération a mis en place un programme ambitieux afin de sensibiliser le monde de l’entreprise à une prise de conscience quant à l’importance des enjeux climatiques et des opportunités que ceux-ci représentent”.

Ce programme, a-t-il précisé, “a déjà démarré avec la tenue, dans le cadre de la Green Growth Academy, de quatre rencontres-débats dans les villes de Casablanca, Marrakech, Agadir et Tanger”, soulignant que ces rencontres ont été axées respectivement sur les thèmes: “Eau et changement climatique”, “Le tourisme responsable”, “Agriculture et pêche” et “La transition énergétique au bénéfice des entreprises”.

Afin d’impliquer davantage les opérateurs économiques dans la protection de l’environnement, la CGEM et la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement ont paraphé, récemment, une convention de partenariat, nommée “Pacte Qualit’Air”, portant sur le déploiement d’un outil permettant de dresser des bilans d’émissions de gaz à effet de serre (CO2), et ce, en vue  de permettre aux entreprises de mesurer leur impact sur l’environnement et prendre les mesures qui s’imposent.

La confédération est également partenaire de tous les projets initiés par la Fondation, dont le programme Plages propres, Education environnementale, Qualité de l’air et Réhabilitation des espaces verts.

L’affiche de Timtar 2016 dévoilée

aujourdhui.ma – 25/04/2016

Prévu du 13 au 16 juillet 2016 à Agadir, l’affiche officielle de la 13ème édition du Festival Timitar a été dévoilée :

TIMITAR-2-768x575

Comme chaque année, des artistes nationaux et internationaux seront au rendez-vous lors de cet événement qui prône la rencontre entre la culture Amazigh et les rythmes et les musiques du monde.

timitar-1

Ce festival pionner, au succès grandissant, est classé dans le peloton de tête des meilleurs festivals de musiques du monde, comme le souligne, cette année, le prestigieux magazine anglais Songlines.

Une solution digitale pour des villes plus propres

par Sabrina Belhouari – leconomiste.com – 25/04/2016

  • Elle permettra de contrôler l’efficacité de services de propreté
  • «Ville Propre» invite au civisme et gestes responsables

6722909-10275290

Les villes du Maroc auront bientôt une solution digitale pour permettre au citoyen de prendre part à la gestion de la propreté de sa ville. C’est le projet développé par la startup marocaine M3KOD, en collaboration avec le ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement. Il s’agit de l’application «Ville Propre» qui sera mise à la disposition des citoyens gratuitement afin de contrôler l’efficacité de services de propreté de leurs villes. Le lancement de l’application se fera dans les grandes villes comme Agadir, Marrakech, Casablanca et Rabat. Cette application a plusieurs utilisations. En premier lieu, elle permet au citoyen de prendre en photo les ordures entassées anarchiquement, et de géolocaliser la zone en question. Cette information est acheminée vers un serveur et envoyée aux autorités compétentes qui se chargeront de régler le problème. Force est de constater que même avec un service de ramassage des ordures, plusieurs zones dans les villes restent mal desservies ou mal gérées. Ville Propre vient pour rappeler le rôle du citoyen dans la gestion de sa ville. «Chaque citoyen peut jouer le rôle du contrôleur dans sa ville avec cette application. Il est également amené à participer à la propreté de son quartier avec des gestes concrets», explique Mouhsin Bour Qaiba, CEO de M3KOD. Ville Propre propose également un système de collecte de déchets domestiques à la source. Le concept vise ainsi à instaurer de nouvelles habitudes citoyennes, en favorisant le tri. L’utilisateur reçoit des sacs poubelle pour trier ses déchets et faciliter ainsi la collecte par les services de nettoyage. «Pour motiver l’utilisateur et encourager l’adhésion du maximum de personnes, on propose des distinctions ou titres d’honneur ainsi que des cadeaux offerts par cumul de points», ajoute Mouhsin Bour Qaiba. Une opération bien ambitieuse, dont la difficulté principale reste l’adhésion des autorités concernées en plus du citoyen.
Plusieurs partenaires ont déjà confirmé leur soutien à Ville Propre. A Agadir, trois partenariats ont été signés entre M3KOD et des associations, ainsi qu’avec une société de collecte de déchets. L’association du quartier Prince héritier à Inezgane s’est ainsi engagée à entamer des compagnes de sensibilisation au profit des habitants du quartier pour accompagner le lancement de l’application «Ville Propre». «Cette campagne vise à inculquer de nouvelles habitudes aux habitants, et les motiver pour participer à la propreté de leur quartier», explique Khalef Khalid, membre de l’association du quartier Prince héritier à Inezgane Agadir.