Maroc : nomades et population locale se déchirent

bladi.net – 01/05/2020

Maroc : nomades et population locale se déchirent

Entre les nomades et la population locale, les relations ne sont pas des plus chaleureuses. Depuis début avril, la province de
Chtouka Ait-Baha vit au rythme de l’affrontement.

À 65 kilomètres d’Agadir, les affrontements entre population locale et nomades provenant majoritairement du Sahara, font rage en ces temps de coronavirus. Un camp dénonce une « invasion » alors que l’autre défend une « habitude ancestrale ». « C’est la première fois que notre commune voit passer des nomades. […] Ils détruisent nos amandiers, insultent et violentent quiconque ose s’approcher d’eux », dénonce Abdessalam Chegri, habitant de la région et président du bureau provincial de l’Association marocaine des droits humains (AMDH).

« Les nomades ont interdit aux habitants des douars de filmer ce qui se passe. Si quelqu’un tente de le faire, on lui prend son portable », confie à TelQuel, un habitant de la région. Il affirme que plusieurs arbres fruitiers, notamment des amandiers, des figuiers et des pommiers, ont été détruits par les transhumants et leur bétail.

« Nous n’avons attaqué personne, je peux vous l’assurer », se défend Mohamed Zawat, l’un des nomades. En ce qui concerne les arbres fruitiers, nous avons laissé notre bétail paître sur un terrain nu, inhabité et où poussent des amandiers. Nous avons cru qu’il s’agissait d’un terrain sans propriétaire. Nous avons été attaqués par des jets de pierres et l’un des bergers a été même blessé. Nous avons dû quitter les lieux sans avoir le temps de nous excuser. »

Dans la foulée, « le gouverneur s’est déplacé en personne dans la région en vue de doter les services locaux de moyens humains nécessaires pour maintenir la paix et éviter les conflits, fait savoir un responsable des autorités locales. Actuellement, nous encadrons parfaitement les transhumants pour assurer leur passage dans la région. Il ne faut pas oublier qu’ils disposent du droit de passage. »

2 réflexions sur “Maroc : nomades et population locale se déchirent

  1. Votre article est purement incomplet,la transhumance de plusieurs centaines de bêtes est comparable à une invasion de cricket dévastateurs. les populations victime de ce fléau ne ont que ça pour vivre, différentes manifestations ont été organisé à Casablanca et à Rabat pour dénoncer ce problème, malheureusement sans suites.les responsables et élus politique régionale font la sourde orteil et ferme les yeux aux détriment des victimes

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