Fret maritime : Maersk se sépare des commissionnaires de transport…10.000 professionnels impactés

par Abdellah MOUTAWAKIL – lopinion.ma – 25/10/2021

Le géant danois du transport maritime, Maersk, entend se passer des services des freight forwarders. Il s’agit de ces commissionnaires qui jouent le rôle d’intermédiaires entre les exportateurs et les armateurs. Au Maroc, cette décision va créer des manques à gagner énormes pour ces commissionnaires, notamment dans les ports de Casablanca et de Tanger.

Fret maritime  : Maersk se sépare des commissionnaires de transport…10.000 professionnels impactés

Nouvelle tempête dans le transport maritime. Alors que ce secteur si vital au commerce mondial est confronté à la plus forte flambée de fret de son Histoire, voilà que l’un des plus grands géants des mers décide d’imposer de nouvelles règles du jeu.

En effet, dès ce 1er novembre 2021, Maersk, l’armateur danois, prévoit de se passer du service des freight forwarders. Ces derniers, appelés en français commissionnaires, jouent le rôle d’intermédiaires entre les exportateurs et les transporteurs maritimes (voir encadré).

La décision de Maersk est censée s’appliquer partout dans le monde. Y compris au Maroc ? « Oui », répond le président de l’Association des Freight Forwarders du Maroc (AFFM), Rachid Tahri, également secrétaire général de la Fédération de Transport et de la Logistique de la CGEM, le patronat marocain.

10.000 impactés…

Entre 300 et 500 freight forwarders risquent de voir leurs activités impactées par cette nouvelle donne. « Sachant qu’une entreprise de Freight Forwarding emploie entre 10 à 50 personnes en fonction de sa taille, je vous en laisse imaginer l’impact », suggère l’expert maritime, le professeur Najib Cherfaoui (voir interview).

Au bas mot, quelque 10.000 personnes et leurs familles pourraient être directement ou indirectement touchées par le manque à gagner résultant de la décision de Maersk. Heureusement que le géant danois n’est pas le seul acteur du marché du transport maritime, malgré sa très forte présence dans les grands ports marocains. Toutefois, « on s’attend à ce que les autres armateurs fassent de même », pronostique El Mostafa Fakhir, premier vice-président du Comité des spécialistes africains en activités maritimes, portuaires et logistiques (COSAMPOL).

« Actuellement, les armateurs dictent leur loi, car la conjoncture leur est favorable. Ils ont brisé le plafond de verre et sont devenus trop puissants. Le plus grave est que même au niveau mondial, il n’y a pas de régulateur pour les rappeler à l’ordre », se désole El Mostafa Fakhir.

Réservation en ligne

En tout cas, Maersk justifie sa décision par le souci de simplifier les opérations aux exportateurs, qui n’auront plus à traiter avec des intermédiaires, mais qui devront passer directement par ses plateformes en ligne, comme c’est le cas pour la réservation d’un billet d’avion dans le secteur aérien. « Maersk est bien connu pour son référentiel des exigences de la qualité de service digitalisé, avec, en arrière plan, l’élimination totale des tracasseries administratives. Mais avec cette logique, le secteur logistique du pays est à la merci d’un simple bug ou de n’importe quelle cyber-attaque », s’inquiète le professeur Cherfaoui.

En outre, auprès des professionnels du monde maritime, on est formel : l’absence des freight forwarders peut faire l’affaire des grands exportateurs, mais n’arrange pas les moyens et petits exportateurs, qui ont forcément besoin de services personnalisés et d’accompagnement.

Maersk voit plus grand

Autre raison invoquée par le géant danois, c’est que les freight forwarders se font trop de marges aussi bien sur le dos des armateurs que sur celui de leurs clients exportateurs. Au niveau mondial, on estime par exemple qu’un commissionnaire peut se permettre de revendre à 20.000 dollars, un conteneur négocié avec l’armateur à seulement 4.000 dollars.

Pour Maersk, il était temps de récupérer ce manque à gagner, surtout dans ce contexte de flambée historique des tarifs du transport maritime. Plus loin encore, Maersk a pour objectif final de maîtriser les opérations liées à son service de bout en temps, sans aucune intervention extérieure.

Ainsi, son offre logistique devient complète : voie aérienne, transport maritime, ensembles routiers, formalités douanières, entreposage, groupage et terminaux portuaires. « De manière séduisante, cet armement se fixe pour mission de livrer un conteneur comme une lettre à la poste. Mais, du même coup, surgit le syndrome du monopole et ses dérives dangereuses », alerte un professionnel du transport maritime.

Freight Forwarder : un peu d’Histoire pour comprendre
En 1984, l’américain Sealand ouvre une ligne maritime passant au large des côtes du Maroc. Le fameux Commandant Karia intègre cette ressource au profit de l’export national. Pour cela, il fonde (1986), en collaboration avec le cabinet Baltic‑Danemark, un bureau d’expertise et de contrôle maritimes (Ecmam). En 1988, dans un partenariat avec Delom et Sealand, il crée les deux armements Conade et Conade International, pour exploiter respectivement les navires Inezgane et Fès, grâce auxquels il connecte la plaine Souss-Massa au monde entier grâce au porte‑conteneurs Inezgane via l’éclatement à Algésiras. Il devient de ce fait le « freight forwarder » de Sealand au Maroc. 

Quand le Commandant Karia ouvrait la voie à Maersk…En 1999, Maersk rachète Sealand, et c’est donc au Commandant Karia que Maersk doit son implantation au Maroc via IMTC créé en 1987. Aujourd’hui, la forte dépendance de Maersk vis-à-vis des « freight forwarders » marocains date de cette époque. Il est important d’avoir en mémoire cet héritage pour comprendre les mutations actuelles (2021) observées dans le domaine de la logistique maritime au Maroc. Cela dit, grâce au cash flow dégagé en 2020/2021, cet armement dispose de moyens financiers suffisants pour modifier les équilibres en réajustant le centre de gravité logistique actuel.

Freight Forwarder

Quel est son rôle ?
 Dans le cadre du Maroc, ce concept trouve son origine dans le métier de transitaire défini depuis 1932 comme simple « déclarant en douane ». D’une manière synthétique, le transitaire est un prestataire de services qui se substitue à un expéditeur ou à un destinataire pour accomplir les formalités de franchissement d’une marchandise lors de son passage aux frontières maritimes, aériennes ou terrestres.

Avec le temps, le caractère multiforme des métiers relevant du commerce international a enrichi son statut : il devient freight forwarder, c’est-à-dire un intermédiaire chargé de contacter un ou plusieurs opérateurs, maritimes ou terrestres, pour qu’ils assurent une partie du transport à effectuer.

Le rôle du transitaire est très étendu car, par son action, il peut obtenir des conditions de transport plus ou moins avantageuses, orienter la marchandise sur un port ou sur un autre. Les compagnies de navigation ou les consignataires de navires se chargent souvent, pour le compte de leur clientèle, des opérations douanières et du soin de la réexpédition des marchandises débarquées.

La CGEM saisit le Conseil de la Concurrence
 Il faut dire que ce n’est pas la première fois que le torchon brûle entre les armateurs et les freight forwarders.

Récemment, Maersk avait imposé certaines exigences aux commissionnaires, à savoir : soit de travailler directement avec lui ou de verser une surcharge d’au moins 25 dollars sur certaines de ses opérations – ce qui a provoqué l’ire des opérateurs marocains…

L’Association des Freight Forwarders du Maroc (AFFM), à travers la Fédération de Transport et de la Logistique de la CGEM, avait alors décidé à son tour de saisir le Conseil de la Concurrence pour abus de position dominante. Une action qui a eu pour effet d’obliger le géant danois à se rétracter et à faire marche arrière. Il reste à savoir si avec la nouvelle mesure d’expulsion des freight forwarders qui doit entrer en vigueur dès début novembre prochain, une réaction similaire est à l’ordre du jour. Au niveau européen, en tout cas, la question est déjà à l’ordre du jour.

Les associations des freight forwards disent examiner la situation afin de porter ce dossier devant la Commission Européenne. Mais, en l’absence d’un régulateur mondial puissant, il est logique de se demander si cette procédure donnera des fruits. Pire, les transitaires en Australie, et désormais en Europe, craignent que les transporteurs ne les forcent à remettre des informations commercialement sensibles sur leurs clients exportateurs. Des informations vitales qui pourraient plus tard être utilisées par les compagnies pour acheminer directement les marchandises.

Organisation Mondiale du Tourisme : La 24e A.G. se tiendra à Madrid au lieu de Marrakech

Lesinfos.ma – 25/10/2021

OMT: La 24e AG se tiendra à Madrid au lieu de Marrakech

Initialement prévue du 30 novembre au 3 décembre 2021 à Marrakech, l’assemblée générale (AG) de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) ne se tiendra pas finalement au Maroc, mais à Madrid en Espagne. A cause de la pandémie qui sévit encore dans le monde, le Royaume a annoncé ne pas pouvoir organiser l’événement dans des conditions garantissant la sécurité sanitaire des participants.

Le samedi dernier, le gouvernement marocain, via un courrier destiné aux membres de l’OMT, a informé le secrétariat de l’Organisation que « l’évolution de la situation mondiale actuelle, liée à la pandémie de Covid-19, ne permet pas la tenue de la 24e session de l’AG à Marrakech 2021 aux dates convenues, du 30 novembre au 3 décembre, dans des conditions garantissant les conditions de santé et de sécurité nécessaires aux participants ».Et au Maroc d’expliquer : « En vue de garantir la continuité des activités de l’organisation pour la période 2022-2023 et le bon fonctionnement de ses organes, conformément aux statuts, et après consultation du président du conseil exécutif et du gouvernement espagnol, la 24e session de l’AG et la 43e session plénière des membres affiliés se tiendront au siège de l’organisation à Madrid, aux mêmes dates ». Rappelons, par ailleurs, que le Royaume du Maroc a été élu pour abriter à Marrakech en 2021, la 24ème Session de l’Assemblée Générale de l’OMT. L’élection a eu lieu lors de la 23ème Session de ladite Assemblée qui s’est tenue du 09 au 13 septembre 2019 à Saint-Pétersbourg (Fédération de Russie). Deux autres candidats étaient en lice pour abriter l’événement à savoir le Kenya et les Philippines.

Covid-19/Maroc : Plus d’un million de personnes ont reçu la troisième dose

lematin.ma – 25/10/2021

Covid-19/Maroc : Plus d'un million de personnes ont reçu la troisième dose

Le ministère de la Santé a recensé durant les dernières 24 heures 101 nouveaux cas d’infection au Covid-19, ce qui porte à 944.378 le nombre total des cas de contamination. 6.143 nouveaux tests ont été effectués, portant le nombre total à 9.072.561 depuis le début de la pandémie. Le taux de positivité passe à 1,64%

Quant au nombre de personnes déclarées guéries, celui-ci s’est élevé à 924.750 avec 523 nouvelles rémissions ce lundi, indique la même source, notant que le taux de rémission a atteint 97,9%.

Le ministère a également annoncé 9 nouveaux décès enregistrés durant ces dernières 24 heures. Le nombre de morts du nouveau coronavirus s’établit ainsi à 14.621 et le taux de létalité à 1,5%.

Concernant les cas actifs encore sous traitement ou suivi médical, le ministère fait savoir que leur nombre a atteint 5.007 5.438 personnes (-431), dont 308 cas graves (+22). Il a souligné en outre que le taux d’occupation des lits de réanimation Covid est passé à 5,9%.

Le nombre de bénéficiaires de l’opération de vaccination a atteint 23.726.514 (+64.197) pour la première dose, 21.526.896 (+77.564) pour la deuxième et 1.037.229 pour la troisième (+54.589).

Voici dans le détail la répartition géographique des nouveaux cas par régions et provinces :

  • 51 cas à Rabat-Salé-Kénitra : 18 à Rabat, 15 à Salé, 14 à Skhirate-Témara, 3 à Khémisset et 1 à Sidi Kacem.
  • 16 cas à Casablanca-Settat : 15 cas à Casablanca et 1 à Nouaceur.
  • 11 cas à l’Oriental : 5 à Taourirt, 3 à Driouch, 2 à Nador et 1 à Berkane.
  • 7 cas à Fès-Meknès : 5 à Fès, 1 à Taza et 1 à Sefrou.
  • 6 cas à Marrakech-Safi : La totalité à Marrakech.
  • 4 cas à Tanger-Tétouan-Al Hoceima : 1 à Tanger-Assilah, 1 Ouezzane, 1 à Al Hoceima et 1 à Mdiq-Fnideq.
  • 4 cas à Souss-Massa : 2 Agadir-Ida-Ou-Tanane et 2 à Taroudant.
  • 1 cas à Beni Mellal-Khénifra : à Fquih Bensaleh.
  • 1 cas à Drâa-Tafilalet : à Midelt.

Coopération décentralisée

Mission économique française dans les régions de Dakhla-Oued Eddahab et Souss-Massa

lematin.ma – 25/10/25021

Tags Dakhla Oued Eddahab | Portailsudmaroc

Une délégation d’hommes d’affaires français de la région du Grand-Est se rendra dans les régions de Dakhla Oued Eddahab et Souss-Massa du 26 au 31 octobre, dans le cadre d’une mission économique, à l’initiative du consulat général du Royaume du Maroc à Strasbourg. Conduite par François Grosdidier, président de Metz Métropole, la délégation française est composée d’une dizaine d’hommes d’affaires représentant différents secteurs économiques, indique la représentation consulaire marocaine dans la ville alsacienne dans un communiqué. Cette visite intervient dans le but de développer et de soutenir les relations économiques et commerciales entre le Royaume et la France dans leurs dimensions territoriales, grâce notamment aux rencontres BtoB entre des hommes d’affaires de la Métropole de Metz et leurs homologues des deux régions marocaines. Ce déplacement, organisé dans le cadre du plan d’action pour l’année 2021 du consulat général du Royaume à Strasbourg, permettra, selon la même source, de présenter les potentialités des deux régions et les différentes opportunités d’investissement dans différents secteurs tels que les mines, l’immobilier, l’agroalimentaire, la formation et la recherche.

À cet effet, plusieurs rencontres sont programmées durant cette mission, particulièrement avec les walis et présidents des deux régions, et les élus locaux, en plus des échanges avec les responsables des Centres régionaux d’investissement de Dakhla et d’Agadir, afin de permettre la concrétisation de projets dans les différents secteurs ciblés, note le communiqué. Et d’ajouter que le programme de cette mission est principalement axé sur la recherche et la coopération scientifique, en tant que forme de soutien au développement local, grâce à la participation de Georgia Tech-Lorraine, en la personne de son président, le professeur franco-marocain Abdallah Ougazzaden. 

Agadir abrite le 3è Festival international du film sur l’art en novembre prochain

lesinfos.ma – 25/10/2021

Agadir abrite le 3è Festival international du film sur l'art en novembre prochain

La 3ème édition du Festival international du film sur l’art « Ciné Art Agadir » aura lieu du 20 au 22 novembre prochain en mode hybride.

Tenue sous le thème « l’art et la convalescence », cette manifestation se veut une occasion pour découvrir d’autres cultures à travers les œuvres de réalisateurs arabes et étrangers, indique un communiqué des organisateurs.

De même, cet événement souhaite dénicher et encourager les talents en herbe, note la même source qui précise que 30 films seront en lice pour les prix de ce festival.

Dans ce cadre, deux compétitions officielles sont organisées l’une dédiée au courts-métrages et l’autre aux longs métrages documentaires.

Le jury de la compétition des “Longs métrages documentaires” est présidé par le réalisateur et comédien marocain Driss Roukhe et se compose d’Ammar Al Ibrahim (Réalisateur/ Sultanat d’Oman), Javier Martin Dominguez (réalisateur/ Espagne), Carlos Coelho (réalisateur/ Portugal), Mohammed Lyounsi (réalisateur/ Maroc) et Mohamed Laroussi (Ecrivain/ Marocain).

Le jury des courts métrages, quant à lui, est présidé par le réalisateur marocain Hakim Noury, et comprend Slim Belhiba (réalisateur/ Tunisie), Hazem Metwally (réalisateur/ Egypte), Zohra Noujoum (comédienne/ Maroc), Elodie Lachaud (réalisatrice), ainsi que Michelle Hart (Artiste peintre / Panama).

Les prix de ce festival sont : le “rameau d’or d’argan” pour les meilleurs longs et courts métrages, prix de la meilleure réalisation, prix du meilleur scénario, prix de la meilleure interprétation masculine, prix de la meilleure interprétation féminine et le prix du meilleur éclairage.

Le programme American Leadership Academy fait escale à Agadir du 28 au 31 octobre

lematin.ma – 25/10/2021

Le programme American Leadership Academy fait escale à Agadir du 28 au 31 octobre

Le programme American Leadership Academy fera escale à Agadir, du 28 au 31 octobre, afin de poursuivre l’accompagnement de la prochaine génération des jeunes marocains et le développement de leurs compétences en leadership.

Après un premier bootcamp, organisé mi-octobre à Casablanca, le programme American Leadership Academy, lancé par l’Association Anoual en partenariat avec l’Ambassade des États-Unis au Maroc, fera escale à Agadir. Cette deuxième étape permettra de poursuivre l’accompagnement de la prochaine génération des jeunes marocains et le développement de leurs compétences en leadership.

Nourri d’ateliers théoriques et pratiques, d’échanges et de débats avec des acteurs reconnus, entrepreneurs et coachs, le parcours de cette académie vise à doter les jeunes participants d’un bagage solide en leadership. 

« L’Ambassade des États-Unis est convaincue que le leadership constitue un des leviers du XXIème siècle pour accélérer la croissance de l’économie, particulièrement au Maroc. Le programme American Leadership Academy est une illustration de notre engagement pour soutenir activement les jeunes marocains. Le Maroc compte réellement des esprits les plus brillants, et nous voulons les aider à transformer leurs grandes idées en réussites », a souligné Mme Nintza Sola Rodger, l’attachée culturelle de l’Ambassade des États-Unis.

Durant ce mois d’octobre, les 38 finalistes du programme ont été répartis en deux groupes afin de suivre deux camps de formation, dans le respect total des mesures sanitaires. Le 1er bootcamp organisé du 14 au 17 octobre à Casablanca s’est penché sur la gestion de crise, la stratégie de communication et community building, ainsi que le mentorat. Ces 3 jours se sont achevés par une session de pitchs devant un jury professionnel. Le prochain rendez-vous aura lieu à Agadir, du 28 au 31 octobre, pour la conclusion de cette phase d’accompagnement du programme.

Depuis le lancement du programme en janvier 2021, les participants ont suivi une série de formation en 7 thématiques différentes : Leadership pour le changement positif, Écoute et Dialogue, Leadership authentique, Leadership axé sur la vision…