Venu d’ailleurs pour nous soigner: la soif d’aventure mène un infirmier marocain en Abitibi (municipalité de comté de la province de Québec)

par Emilie Parent-Bouchard – journalduquebec.com – 20/01/2023

C’est la soif d’aventure qui a poussé un infirmier marocain de 27 ans à quitter le sable fin de la station balnéaire d’Agadir pour faire le grand saut vers la contrée neigeuse de Val-d’Or, en Abitibi.

Les démarches d’immigration d’Abdallah Belferza, titulaire d’une licence en soins infirmiers, et d’une maîtrise en management et marketing de la santé, étaient déjà entamées quand il a entendu parler du projet de recrutement d’infirmières ou infirmiers formés à l’étranger du gouvernement du Québec. 

«Je voulais découvrir un autre milieu de travail, une autre culture, dit celui qui jouit de quatre ans d’expérience en milieu hospitalier, tant au bloc opératoire qu’à l’urgence. J’ai fait des recherches sur l’Abitibi-Témiscamingue et j’ai décidé de me lancer. Le projet du gouvernement a facilité le chemin pour venir.» 

Une deuxième famille

Il dit trouver une deuxième famille dans la cohorte de 11 étudiants en formation à Val-d’Or, mais aussi dans la petite communauté maghrébine qui y est établie. 

«Le fait d’arriver en groupe facilite les choses. Il y a toute une équipe qui fournit des efforts pour faciliter l’adaptation et l’intégration», dit-il. 

Parlant de choc culturel, Abdallah Belferza donne l’exemple de l’accent québécois qui lui donne encore un peu de fil à retordre, particulièrement lorsqu’il est question d’interagir avec les personnes âgées du CHSLD où il travaille le weekend comme préposé aux bénéficiaires. 

«Avec le temps, je m’améliore par rapport à la compréhension de l’accent, même que je commence à utiliser des mots québécois. Par exemple: faque c’est ça, je cogne des clous!» énumèret-il en riant. 

De grands besoins

Petit à petit, le jeune Marocain fait sa place et cherche toujours à élargir son cercle social, même s’il s’ennuie parfois de l’animation des boîtes de nuit de son pays natal. 

«Pour le côté études et professionnel, tout est correct. Avec le temps, je vais me créer un cercle d’amis. Dès que je rencontre un Marocain, il me donne son numéro si j’ai besoin de quelque chose.» 

Veut-il rester à l’issue de ses trois ans de service obligatoire en Abitibi-Témiscamingue? Il ne le sait pas encore, mais dit déjà se sentir apprécié. 

«Dès que je dis que je suis infirmier, les gens disent toujours merci de venir ici. Tu ressens vraiment qu’il y a de grands besoins.»

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