Rapport : pour un Marocain sur deux, les femmes doivent décider à la maison

Par Amyne Asmlal – le360.ma – 24/02/2023

Dans sa dernière édition, le Baromètre arabe s’intéresse au leadership féminin dans le domaine privé et politique. 65% des Marocains n’ont ainsi aucune objection à ce que la femme occupe des postes à responsabilité. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Deux Marocains sur trois estiment que les femmes n’ont rien à envier aux hommes en terme de leadership politique. C’est ce que vient de confirmer la dernière édition du Baromètre arabe, dont les indicateurs ont été repris par le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 25 et 26 février.

La dernière enquête du baromètre porte, en effet, sur les capacités de la femme dans le domaine privé, de l’emploi et de la gestion publique ainsi que sur la perception de la société sur le sujet.

La première conclusion est que la société marocaine voit de plus en plus positivement la présence de la femme à des postes de direction et de gestion, notamment dans le domaine politique, mais aussi au sein de la famille. Le Baromètre parle de pouvoir de décision en politique comme à la maison qui est désormais non seulement accepté, mais vu sous un angle positif.

Ainsi, au Maroc, ils ne sont plus, en 2022, que 46% des sondés à penser que l’homme doit décider et avoir le dernier mot au sein de la famille. Quatre ans plus tôt, en 2018, ils étaient 52% à soutenir cette idée. L’évolution est certes encore relativement faible, mais cela montre bien que les mentalités changent.

Cependant, ce gap est encore plus important lorsqu’on passe au domaine politique. En 2018, un Marocain sur deux (49% des enquêtés plus exactement selon les résultats du sondage) pensait que la femme n’avait pas sa place en politique. Ils ne sont aujourd’hui, selon l’édition de 2022 du Baromètre, que 35% des sondés, soit un Marocain sur trois, à penser que la femme n’a pas sa place dans l’action politique et la gestion des affaires publiques. Une grande avancée, estime le quotidien, qui parle d’un changement radical de la perception des Marocains, qui acceptent de plus en plus que les femmes accèdent aux postes à responsabilité en politique.

Par ailleurs, le baromètre s’est également intéressé à un autre aspect de la vie sociale, celui de la transmission de la nationalité par la femme. Ainsi, 57% des sondés estiment que la femme marocaine mariée à un étranger a tout à fait le droit de transmettre sa nationalité marocaine à ses enfants.

Dans le domaine de la formation, à peine un Marocain sur quatre continue de penser que l’enseignement supérieur est plus important pour les hommes que pour les femmes. Néanmoins, 25% des Marocains estiment qu’aller à l’université n’a aucun intérêt pour les filles.